Marcellin Champagnat

Publié le par Hartman Bredos

 

Champagnat ( Abbé Joseph- Benoit- Marcellin)

 

 

Marcellin Champagnat Champagnat est né le 20 mai 1789 à Marlhes (Loire), mort le 6 juin 1840 à Saint-Chamond.

Il est le fondateur du college Saint-Joseph à Saint-Didier-sur-Chalaronne de la Société des Petits Frères de Marie, dits « Frères Maristes des Écoles », dont la vocation était de promouvoir l'enseignement primaire dans les campagnes. C'est un saint de l'Église catholique romaine fêté le 6 juin.

 


Avant-dernier des dix enfants survivants de Jean-Baptiste (décédé le 13 juin 1804), cultivateur et marchand qui possède un petit moulin, et de Marie Chirat, il connaît une éducation rigoureuse par une mère profondément croyante et une tante, sœur de Saint-Joseph qui lui donne sa première instruction religieuse.

Orphelin de père, Marcellin entre en 1805 au petit séminaire de Verrières près Montbrison puis au grand séminaire de Lyon en 1813. Il y côtoie notamment Jean-Marie Vianney (1786-1859) (« le saint curé d'Ars »), et Jean Claude Colin fondateur de l'ordre des Maristes.

 À Marlhes, il réunit les adultes du village le dimanche pour une instruction sur les mystères de la religion et les devoirs du chrétien. Il montre un attrait prononcé pour la pénitence et la mortification. Refusant d’être l’esclave de sa sensualité, il ne prend rien entre les repas, pas même un fruit ou un verre d’eau. Cette vie dure en mortifications dégrade sa santé l’obligeant, un temps, à interrompre sa troisième année de théologie.

Il fonde en 1815, avec quelques séminaristes, une société de prêtres dont la fin serait de travailler au salut des âmes par les missions et par l’enseignement de la jeunesse, plaçant cette initiative sous le patronage de Marie.

 Champagnat conçoit pour sa part l’idée d’y adjoindre des Frères enseignants : « Il nous faut des frères pour faire le catéchisme, pour aider les missionnaires, pour faire l’école aux enfants ». Il avait reçu la tonsure et les ordres mineurs le 6 janvier 1814 fête de l’Épiphanie, le diaconat l’année suivante et fut ordonné prêtre de l'Église catholique romaine le 22 juillet 1816. Avant de quitter Lyon, il se rend à la Basilique Notre-Dame de Fourvière pour se consacrer de nouveau à la Vierge et mettre son ministère sous sa protection.

Nommé le 12 août 1816 vicaire à La Valla-en-Gier, près Saint-Chamond, sur les flancs du Pilat, il se montre un vicaire austère mais doux et accessible, habile et efficace dans la prédication et l’enseignement.  N’ayant pas oublié son idée de Frères enseignants, il achète une petite maison près du presbytère pour y abriter son Institut des Petits frères de Marie qui accueille ses deux premiers novices le 2 janvier 1817 :

Devant la réussite de la maison de la Valla, un établissement est fondé à Marlhes en 1819, à Saint-Sauveur-en-Rue en 1820, à Bourg-Argental en 1822. Mais ce succès met en péril la petite congrégation qui n’a plus de novices. En mars 1822 arrivent huit postulants de Haute-Loire ce qui donne une nouvelle impulsion à l’Institution et permet la création de nouveaux établissements à Vanosc (1823), Saint-Symphorien-le-Château (1823), Chavanay et Charlieu

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Il décide de bâtir son noviciat sur un terrain acheté à l’Hermitage près Saint-Chamond, le vaste bâtiment étant conçu pour accueillir 150 personnes. La chapelle est bénie le 13 août 1825. Vite insuffisant, le noviciat de Notre-Dame de l'Hermitage ne devait cesser de s’agrandir par l’adjonction de nouveaux bâtiments dans les années suivantes. Le respect et l’amour des enfants, l’attention aux pauvres et aux abandonnés, l’esprit de famille et l’amour du travail, telles sont les valeurs inculquées par Champagnat . Sa devise était « Tout à Jésus par Marie ». 

Il s’efforce de régulariser l’ordre en admettant les Frères à faire des vœux et il s’efforce d’obtenir la reconnaissance légale de son Institut. Parmi les nouveaux établissements fondés, les plus importants sont Valbenoîte (1827) et La-Côte-Saint-André (1830). La Révolution de 1830 empêche la reconnaissance par l’État de la congrégation : elle se rapproche donc des Frères de l'instruction chrétienne du diocèse de Valence qui bénéficie d’une autorisation. Pour achever d’asseoir son œuvre, Champagnat fait imprimer la règle de l’Ordre en janvier 1837.

Le pape Grégoire XVI ayant autorisé la société des Prêtres Maristes (11 mars 1836), le père Colin est élu supérieur général des Pères et Champagnat, soucieux de maintenir les liens entre les Pères et les Frères, devient assistant en 1839 : il avait, en effet, le 24 septembre 1836, prononcé sa consécration religieuse comme Père Mariste.

Epuisé par ses voyages incessants et ses démarches à Paris auprès des autorités et malade depuis longtemps, il prépare sa succession et fait élire, le 12 octobre 1839, le frère François comme directeur général des Frères maristes.

Il meurt en odeur de sainteté après une longue et douloureuse agonie causée par un cancer, laissant ce message dans son Testament spirituel du 18 mai 1840 : « Qu’il n’y ait parmi vous qu’un même cœur et un même esprit. Qu’on puisse dire des Petits Frères de Marie comme des premiers chrétiens : voyez comme ils s’aiment ! » Il est enterré le 8 juin 1840, ses obsèques réunissant presque tous les prêtres du canton et de nombreux notables de Saint-Chamond qui n’avaient cessé de soutenir son œuvre. À son décès, l’ordre compte 280 frères, 48 écoles et environ 7 000 élèves.


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                                                                                                 Marcellin Champagnat fut béatifié par le pape Pie XII en 1955. Devenant un Bienheureux, il put faire l'objet d'un culte plus généralisé. Ce fut son second pas vers la canonisation, après qu’il fut déclaré « Vénérable ». La canonisation catholique pose trois conditions : la personne doit être décédée, avoir mené, bien sûr, une vie chrétienne exemplaire et avoir accompli au moins deux miracles.

Dans le cas de Marcellin Champagnat, trois miracles par intercession lui sont attribués officiellement. La guérison en 1939 de Mme Georgina Grondin, atteinte d’une tumeur maligne, à Waterville, Maine (USA) ; celle en 1941 de M. Jean Ranaivo, atteint d’une méningite cérébro-spinale, à Antsirabé (Madagascar). Ces deux miracles furent reconnus en 1955.

En 1997, les médecins et experts, membres de la Commission de Consultation, ont considéré que la maladie du Frère Heriberto était « une affection pulmonaire caractérisée par une dissémination nodulaire bilatérale ayant une nette insuffisance respiratoire chez le malade et présentant de graves répercussions sur son état général ». Ils reconnaissent également que la guérison a été « très rapide, complète, durable et inexplicable ». Cette guérison datait de 1976. Elle fut attribuée à l’intercession du Ligérien en 1998. . .

 Mais d’autres miracles sont attribués au Saint.  Le premier aurait eu lieu en 1844. Louise Malaure souffrait depuis deux ans des suites d’une opération mal réussie. Elle entra en cachette dans le cimetière de l’Hermitage et pria sur le tombeau de Champagnat. Son mal disparut. Le second se passa en 1893. Une fillette de six ans, Marie Lyonnet, fut victime d’un accident dans les environs de La Valla. Un lourd tombereau lui passa sur le corps. Le médecin se déclara incapable de la soigner, la considérant perdue. Le Père Champagnat fut invoqué et quelques jours après, la fillette reprenait ses ébats. Enfin, en Italie en 1947, à San-Rémo, une image-relique du Ligérien guérit Mme Vittorino Scarella d’un cancer. Elle écrivit deux mois plus tard : « L’amélioration s’est continué et maintenant je puis sortir dehors toute la journée. Merci au Père Champagnat. »  .

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